Pays de la Loire (Maine-et-Loire) Végétal Village : première édition réussie

«Cette journée constitue un signal fort envoyé à tous les acteurs locaux. Sur notre territoire, l’agriculture représente entre 8 et 22 % des emplois selon les communes. Nous sommes face à une agriculture à très forte valeur ajoutée dont nous voulons soutenir le développement », a souligné Philippe Chalopin, président de la communauté de communes Baugeois-Vallée lors de l’inauguration, le 9 novembre, du salon Végétal Village. Conçu avec et pour les acteurs locaux, cet événement a été imaginé dans le cadre d’une convention signée en 2016, entre la collectivité locale et la chambre d’agriculture. Un budget de 47 000 €, dont 40 % provenant de la collectivité, avait alors été dégagé pour mener des actions sur 2016 et 2017. Pour cette première édition, c’est Dominique Patry, agriculteur et producteur de semences à La Ménitré (Maine-et-Loire) qui a accueilli l’événement. « Nous n’avons pas eu de mal à mobiliser des exposants. Les entreprises locales ont très vite accepté de participer. À croire qu’elles attendaient ce signal », souligne Thierry Hamard, président du comité régional de développement agricole. Au total, 27 entreprises ont joué le jeu, dont plusieurs établissements semenciers (Limagrain, Bejo, Loire Seeds, Elit Semences, etc.) ainsi que les coopératives Fleuron d’Anjou et Rosée des Champs. Rythmé par des interventions techniques, notamment sur l’irrigation, essentielle aux productions maraîchères et horticoles du Baugeois-Vallée, Végétal Village a également ouvert les échanges autour de l’installation-transmission.

Des liens pour s’installer ou transmettre

Plusieurs tables rondes ont abordé la question du portage foncier et financier des projets, des outils permettant de trouver une exploitation ou en apprécier la valeur. « Aujourd’hui, vous avez tous les interlocuteurs locaux sur place. C’est le moment de remplir votre carnet d’adresses », a lancé Marie-Claire Thomas, de la chambre d’agriculture à l’intention des étudiants présents. En reconversion professionnelle, Maud a saisi la balle au bond. La jeune femme prépare un BPREA maraîchage biologique au Centre national de promotion horticole à La Ménitré. « Avec mon conjoint, nous cherchons 12 ha pour nous installer en maraîchage et production de porcs blancs de l’Ouest avec transformation à la ferme. Nous ne sommes pas du milieu agricole et c’est la croix et la bannière pour les trouver. » À Végétal Village, Maud a échangé avec la Safer, rencontré l’association Terre de Liens, et noté les dates des prochains Farm Dating. « De plus en plus d’agriculteurs acceptent de céder quelques hectares, conscients que cela n’impacte pas fondamentalement l’équilibre économique de leur exploitation », constate Marie-Claire Thomas.